
Apparemment la rencontre avec le ministre de la justice et le syndicat en date du jeudi 15 décembre 2016 s’est avérée infructueuse. «Il faut dire que les travaux ont accouché d’une souris. La tutelle n’a pas répondu assez clairement et concrètement aux attentes des greffiers exprimées par le syndicat. Ce qui justifie la décision unanime de rentrer en grève d’avertissement de deux semaines», a indiqué Me Boupenga, le président du Synagref.
Pour ce corps judiciaire, la tutelle serait allée un peu vite en besogne. Notamment avec l’élaboration de la fameuse fiche technique qui résumerait les revendications des greffiers, mais dont le Synagref ne s’y reconnait nullement. « La tutelle n’a pas répondu concrètement aux attentes du syndicat. Cette fiche technique a été dressée par le chancelier. Elle est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». L’autre point négatif de cette fiche est le langage injurieux et inacceptable qui a fait réagir plus d’un. « C’est une injure pour nous. Dire que nous souffrons de carences professionnelles revient à dire que nous ne connaissons pas notre travail. On va fermer les portes et ils viendront faire le travail à notre place, puisque nous avons des carences », entendait-t-on dans les couloirs du tribunal de première instance de Libreville.
Le Synagref revendique un nouveau projet statutaire, l’organisation du concours professionnel interne, l’instauration de la carte professionnelle, la réfection des locaux de travail, la révision des effectifs pléthoriques du secrétariat du parquet de Libreville et le payement de la prime d’incitation à la performance (PIP). Rappelons que cette nouvelle grève des auxiliaires judiciaires vient plomber le fonctionnement de l’appareil judiciaire après celle des magistrats.
Nedjma leMonde
publié le 29 Décembre 2016