
« Passé le 2 janvier », les acteurs des médias qui utiliseraient leurs titres de presse comme « outil de combat politique » seront « confrontés à la loi », a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nzé. L’ancien tolard vient encore de faire parler de lui en faisant adopter un texte de loi en totale contradiction avec le cœur même du métier de journaliste et des fondements de la liberté de la presse.
Le ministre a précisé que le nouveau code prévoit un « régime des incompatibilités »: ne peuvent être « propriétaire d’une entreprise privée de communication » les ministres, agents de l’État, magistrats, agents des forces de défense ou de sécurité, membres de la direction d’un parti politique… ». Il en est de même pour les personnes qui résident hors du Gabon », a-t-il insisté. Pour le sbire de BOA, il est désormais interdit à un directeur de publication qui ne réside pas sur le territoire national d’exercer cette fonction.
L’autre articulation majeure de ce nouveau code est qu’il prévoit qu’un journaliste ne peut utiliser qu’un seul pseudonyme et que celui-ci « doit être déposé au Conseil national de la communication, CNC ».Une mesure à la dimension de l’homme : un repris de justice en mal de reconnaissance qui voudrait soumettre la presse et les directeurs de publication.
Le régime Ali Bongo, défaillant et en perte de popularité, se croit encore au 18ème siècle, en voulant user de « mesures dictatoriales » à l ‘endroit des hommes de presse qui informent inlassablement les populations.
Le régime de BOA est désormais conscient qu’il est en train de perdre la guerre médiatique qu’il livre contre la presse « libre et indépendante », aidé dans cette œuvre par le Conseil national de la communication, véritable croque-mitaine et non moins gendarme de la presse nationale. D’où l’emploi de la censure ! Il faut donc réprouver les média libres qui échappent aux manigances du régime. Alors qu’il est de notoriété publique que BOA et ses sbires utilisent les média publics comme arme de propagande. Alain-Claude Billié-By- Nzé va-t-il changer sa façon de se servir des média du secteur public ? Nous n’en croyons pas une seconde.
C’est donc à une chasse à l’homme et aux média libres que compte s’adonner l’ancien occupant de la cellule 14 de la prison centrale de Libreville. Mais encore une fois, le régime échouera ! La presse gabonaise, la vraie presse libre, entend bien ne pas fléchir.
Aria Starck
publié le 2 Décembre 2016