
conférence de presse hier a la chambre de commerce. Dans un franc-parler, l’homme a tenu à donner son appréciation au sujet du rapport de la Mission d’observation de l’Union européenne (MOE). Dans son propos préliminaire, il reconnu que ce rapport ne venait que confirmer ce que le gabonais savaient déjà au sujet de l’élection présidentielle du Gabon. Ainsi, de par sa voix : « L’Union du Peuple Gabonais salue la Mission d’observation, pour la fidélité dans la restitution d’une vérité, largement éprouvée, qui doit désormais être portée à la connaissance de tous. Afin que nul n’en ignore. »
En outre, la synthèse, tirée des termes du rapport permet aujourd’hui de retenir, que dans sa démarche d’impartialité et d’objectivité, le mandataire, c’est-à-dire la Mission d’observation a déclaré au mandant, c’est-à-dire le Gouvernement de la République Gabonaise, d’une part, à la page 5, que les résultats de la province du Haut Ogooué et les anomalies y relatives ont mis en question l’intégrité du résultat final de l’élection, d’autre part, à la page 36, que la Cour n’a pas laissé au requérant l’opportunité de prouver que les ratures incriminées n’étaient pas présentes initialement. Ainsi, prenant acte de ces observations, le Rapport, traduit en vérité, énonce simplement, que le résultat de l’élection du Président de la République Gabonaise acquis en faveur de Jean Ping, le véritable vainqueur, a été grossièrement falsifié au bénéfice d’Ali Bongo Ondimba.
Avocat, amoureux du langage de vérité, Moukagni Iwangou n’a pas manqué de signaler qu’une nouvelle République est née au soir du 31 aout 2016. Cette République est à Libreville, à Port-Gentil, à Franceville, à Mouila, à Tchibanga, à Lambaréné, à Makokou, à Koula-Moutou et à Oyem. Elle est dans les cœurs endurcis de ces familles, qui pleurent leurs enfants. Parfois, sans possibilité d’accomplir le travail de deuil, s’agissant des nombreux disparus. C’est la République des marginalisés, des offusqués qui ne demandent qu’une seule chose : le respect de leur vote qui s’est porté sur Jean Ping.
Aussi, il a, à nouveau condamné les valeurs transgressées par René Aboghe Ella et la CENAP, Pacôme Moubelele Boubeya et l’Administration, Marie Madeleine Mboratsuo et la Cour Constitutionnelle. Sans oublier de jeter un doigt accusateur sur la force armée, instituée à l’avantage de tous aux termes de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui aujourd’hui, malheureusement a été ouvertement détournée, pour les bonnes convenances de celui qui contrôle son commandement. La torture, interdite dans une convention pertinente des Nations unies, a été infligée à des hommes et des femmes, libres, et en tout cas, présumés innocents. La justice, qui doit être égale pour tous, selon qu’elle condamne ou qu’elle protège, a été résolument organisée pour fausser l’interprétation de la loi, au bénéfice de Monsieur Ali Bongo Ondimba.
par sophie beuve merry
publié le 16 Décembre 2016