
Au terme des prestations lamentables des panthères qui se sont soldées par une élimination pure et dure de la Can Total du Sang 2017, les sbires de Boa ont trouvé un moyen de se rendre encore plus ridicule, en faisant placer en garde à vue sieur Sambourou Koita, « un pauvre commerçant sénégalais » qui avait livré, sur commande des Panthères, une énorme bassine de riz tchep.
Le scandale du riz tchep, tout le monde s’en souvient. La vidéo a fait un buzz énorme sur les réseaux sociaux. On y voit nos minables Panthères autour d’une bassine de riz tchep. Plusieurs se demandent comment la « bouffe thiéboudiène », autrement appelée riz tchep, plat sénégalais prisé un peu partout au Gabon, a pu pénétrer le très sécurisé Hôtel Nomad d’Akanda, lieu où logeaient les joueurs gabonais à l’occasion de la Can 2017. Pour avoir satisfait la commande des félins affamés après leur match contre le Burkina Faso, Sambourou Koita a été arrêté et entendu sur procès-verbal, avant d’être placé en garde à vue au commissariat d’Okala. Détaillant bien connu sous le pseudonyme de Fally, il serait le co-auteur de la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dès le 19 janvier dernier. Cette vidéo montre trois joueurs des Panthères (Malick Evouna, Johann Obiang et Lloyd Palun) partageant un plat de Tchep suffisamment gras et susceptible de remettre en question le mode de vie et la qualité de l’alimentation de nos soi-disant sportifs de haut niveau.
Jusqu’à ce jour, ces joueurs n’ont écopé d’aucune sanction pour avoir été à l’origine d’un tel scandale lors de la plus prestigieuse compétition sportive continentale organisée dans notre pays. Mais le sénégalais Fally, lui en revanche, a subi les frais de l’inconscience des joueurs.
Comment la garde à vue de ce commerçant peut-elle être justifiée ? Comment comprendre que le premier quidam venu ait pu se promener dans l’hôtel des Panthères qui devrait être normalement très sécurisé ?
Dans l’entourage de Fally, c’est la panique. Ses compatriotes ne comprennent pas pourquoi leur « frère » a été interpellé, car il se dit que ce sont les footballeurs eux-mêmes qui ont passé commande du riz gras sénégalais, après le match contre le Burkina Faso. « C’est Johann Obiang qui, le premier, a émis l’idée. D’autres joueurs ont dit apprécier le riz du Sénégal. Fally leur a alors proposé d’en faire cuisiner par sa femme. Et après le match contre le Burkina Faso, il leur a apporté du riz au poisson et à la viande », a rapporté un proche de Fally.
Éliminés de la compétition sportive majeure africaine, organisée sur le territoire national par Boa et ses sbires contre la volonté populaire, il est clair aujourd’hui que plusieurs joueurs brillent par une inconscience aiguë. Comment peut-on concevoir que des sportifs censés porter haut les couleurs de toute une nation, puissent réclamer « un plat de quartier » pendant leur mise au vert dans un palace de la commune d’Akanda ? Que faisait le staff responsable des Panthères ? Avait-il réellement un regard sur les joueurs en dehors des matchs ? La Fédération gabonaise de football, saura-t-elle reconnaître sa responsabilité dans cette affaire ? On en doute fort !
Le forfait ne peut donc pas être imputé uniquement au commerçant sénégalais qui n’est surement pas rentré dans l’hôtel des Panthères par effraction. Une enquête approfondie doit être impérativement diligentée à ce sujet. Le peuple gabonais entend connaître les résultats de ladite enquête dans les tout prochains jours. Rien que de plus normal !
par Aria Starck
publié le 28 Janvier 2017