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Après le site de la Caf, le groupe de hackers basé en Russie s’en prend au site de Total France

Après le site de la Caf, le groupe de hackers basé en Russie s’en prend au site de Total France

Le groupe des activistes du New World Hackers basé en Russie a encore frappé. Cette fois, c’est le site de Total France qui a fait les frais du génie du groupe ‘’anti usurpateur’’. Le site web de la multinationale française a été inaccessible le 22 janvier dernier pour cause : une cyber attaque dénonçant le soutien sans conteste de la firme au régime de BOA. Une information relayée par de nombreux journaux anglo-saxons, notamment le très célèbre Washington Post.

Alors que la presse française a tenu, tant bien que mal, à garder sous silence cette attaque perpétrée sur le site web de Total France, les activistes du New world Hackers ont bien vite véhiculé l’information sur les réseaux sociaux. Dans un message posté sur ces derniers, le groupe accuse la multinationale française d’être complice des délits orchestrés par BOA et ses sbires, en ayant financé la Can 2017 contre la volonté du peuple gabonais : « Non seulement vous laissez des innocents être abusés et tués, mais vous préférez vous amuser dans un tournoi de football ».

Après l’attaque du site officiel de la Confédération Africaine de football le samedi 21 janvier 2017, des membres se réclamant du groupe des activistes du New World Hackers ont également mis hors service le site web du géant pétrolier français Total. Le groupe de hackers incrimine la multinationale française de s’être substituée en partenaire principal de la plus grande compétition sportive du continent : « La compagnie pétrolière a financé l’ensemble de cette compétition à hauteur de 200 millions de dollars », indique Ownz, un membre du groupe New World Hackers.

L’entreprise spécialisée dans les énergies fossiles, présente dans une quarantaine de pays sur le continent, s’est engagée à soutenir la dernière lubie de BOA pour faire passer la pilule de son hold-up électoral d’août 2016. C’est cette position qui a justifié donc la cyber attaque dont a été victime le groupe Total, en représailles de son soutien à l’organisation de la Can 2017 dans un pays où le citoyen lambda manque à peu près de tout. Le message du groupe Total, de la Caf et son sulfureux et inamovible président Issa Hayatou au peuple gabonais a été clair : sa souffrance et surtout son droit au respect ne sont guère leur préoccupation.

Selon le site wearechange.org qui a fait un large écho de la cyber attaque le 25 janvier dernier, « un représentant du groupe qui s’identifie comme NW Hownz explique que la récente attaque est un message adressé au dictateur gabonais », et il poursuit en précisant que « Ce pays d’Afrique Centrale qu’est le Gabon est une dictature dirigée par Ali Bongo, qui s’est imposé par la force après une élection violente et contestée l’année dernière ».

Rappelons que depuis plus de deux semaines, la grand-messe du football africain se déroule dans un pays dont la réélection du président a été manifestement favorisée, pour son maintien à vie au pouvoir, par des institutions que sont la Cour Constitutionnelle, la Cénap et le Ministère de l’Intérieur. La Confédération africaine de football, Caf, aurait dû retirer l’organisation de ce rendez-vous continental à un Etat dont le chef n’a cure de l’expression de ses concitoyens. Le maintien de l’organisation de la Can au Gabon, qui est en grande partie imputable au groupe pétrolier Total, est un manque de respect vis-à-vis des Gabonais qui seront encore malmenés, sept ans durant, par un président illégitime.

par Aria Starck

publié le 31 Janvier 2017

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