
Après l’équipe marocaine qui a procédé à la distribution des fournitures scolaires et des cadeaux aux élèves de l’école publique de Mengomo Ayet, à Bitam, ce sont trois joueurs de l’équipe de Côte d’Ivoire qui ont fait un don de produits de première nécessité le mardi 25 janvier dernier à Oyem, au nord du Gabon, aux orphelins de l’Association des veuves et orphelins du Gabon, AVOGAB.
Alors que les joueurs gabonais ont empoché leur part de milliard après une élimination honteusement historique, puis ont filé à l’anglaise, sans adresser même un seul mot au peuple gabonais humilié sur son propre sol, trois joueurs professionnels ivoiriens ont tenu à marquer, par un acte humanitaire, leur sollicitude aux enfants en difficulté qu’ils ont rencontrés durant leur séjour à Oyem, lors de la Can 2017.
Le don, composé de 25 sacs de riz, 10 cartons d’huile de cuisine, 22 cartons de boites de lait en poudre et 10 cartons de sucre, a été réceptionné prestement par la responsable d’AVOGAB, Véronique Ndema. Les footballeurs ivoiriens, Serge Aurier, Serey Dié et Wilfried Bony, dont l’équipe a été éliminée après avoir concédé une défaite face aux Lions de l’Atlas (0-1) du Maroc, n’ont pas voulu quitter la ville sans faire « la seule chose qu’ils peuvent faire », en rappelant utilement à ses enfants qu’il faut « aller à l’école et bien apprendre ».
Cet acte de charité vient emboiter le pas à celui posé, il y a quelques semaines, par les joueurs marocains qui, quant à eux, ont remis aux élèves de l’école publique de Mengomo Ayet de Bitam, située près de la résidence où logeaient les Lions de l’Atlas durant leur séjour dans la « Ville aux trois frontières », des manuels, des fournitures scolaires, des ballons et des cadeaux. Cette initiative a été chaleureusement perçue par les responsables de l’école et la population Bitamoise.
Alors que les joueurs étrangers semblaient être préoccupés par le sort d’une jeunesse perdue dans les désirs égoïstes d’ « IBUBU », les « chatons de BOA » qui n’avaient que pour seul souci « téter les mamelles » de leur mère, se sont retrouvés lors d’une soirée festive, après leur défaite cuisante, afin de demander pardon à BOA par la bouche de Didier Ovono pour avoir réalisé trois matchs nuls et avoir précocement quitté la Can organisée sur le sol gabonais. Ce sont ces mêmes Panthères qui ont refusé d’analyser l’impact et la portée de la présidentielle du 27 août dernier.
Officiellement, 463 milliards de francs Cfa ont été investis pour l’organisation de la Can Total Gabon 2017. Mais, officieusement, il s’agit de plus de 800 milliards qui ont été dilapidés au moment où une crise économique sans précédent frappe le pays. Pour le gabonais lambda, les actes de charité de nos frères africains sont « la meilleure action qu’il faut retenir de cette Coupe d’Afrique. L’éducation de la jeunesse en général, et des orphelins en particulier, doit rester au centre des préoccupations. Que ceux qui ont la capacité d’y subvenir le fasse ».
par Aria Starck
publié le 1 Février 2017