
«Ce fut un fiasco au niveau de l’organisation et une douche froide pour Ali Bongo…». C’est ainsi que Marc Ona Essangui, leader de la société civile nationale, a qualifié, lors de son passage sur RFI le mardi 7 février dernier, la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations organisée par le Gabon du 14 janvier au 5 février écoulé.
Si pour le Haut-commissaire du Comité d’organisation de la Can, Cocan, Christian Kerangall, le taux de remplissage des stades durant la compétition a atteint 66%, contrairement à d’autres éditions, Marc Ona Essangui a estimé que la réalité est toute autre.
Selon le leader charismatique de la société civile gabonaise, la compétition a été marquée par « des plaintes de l’entraineur du Togo, de la délégation de la République démocratique du Congo, RDC, et même de la population gabonaise. Pis, Marc Ona Essangui a clairement affirmé que le remplissage des stades observé durant la compétition n’a été rendu possible que grâce à «la distribution gratuite par BOA et son équipe des billets aux élèves du secondaire, de la maternelle et des militaires».
«Les calculs qui ont été mis en place par le pouvoir pour essayer de faire passer le football comme une sorte de remède au malaise des Gabonais, à l’issue du coup de force électoral du mois d’août2016, se sont soldés par une douche froide pour Bongo Ondimba Ali », a déclaré Marc Ona Essangui, soulignant que « les Gabonais n’ont pas trouvé d’intérêt à aller au stade pendant que les écoles sont fermées, toutes les administrations sont paralysées et que les revendications sectorielles se multiplient».
Profitant de l’occasion, le leader de la société civile a abordé la question inhérente au dialogue inclusif qu’entend organiser le président de la République. Une rencontre à laquelle il n’a nullement l’intention de participer, d’autant plus qu’elle s’apparente à une « une opération pour légitimer le coup de force électoral d’Ali Bongo».
Par Elang-Mane
publié le 9 Février 2017