CNSS: Les fourberies de Désiré Lasségué mises à nu

Désire Lassegue, Directeur Général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS

Le  Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale, CNSS, Désiré Lasségué  aura  beau  accusé l’hypothétique crise qui plomberait   les recettes de l’institution qu’il dirige depuis 2013 pour justifier  les malversations financières  orchestrées par lui, le personnel de la CNSS, qui demeure vigilant, est loin de se faire berner.

A la faveur d’une assemblée générale organisée par le Syndicat des professionnels de la CNSS, SYPCNSS, et le Syndicat des professionnels de la  sécurité sociale, SYPROSS, jeudi dernier, le personnel a démontré, chiffres à l’appui, que la CNSS n’est pas en crise. Il y aurait un grossier mensonge entretenu par la direction générale, plongée dans une vaste entreprise de dilapidation des finances de l’établissement, sur le dos d’une crise qui  en réalité n’a pas lieu d’être.

Pour le président du SYPCNSS, Germain Ebolo, « depuis 2013, les budgets de la CNSS  ont  toujours été excédentaires. Nous avons largement dépassé les objectifs. Donc, il est étonnant de dire aujourd’hui que la CNSS est en crise. Si crise il doit y avoir, ce sera peut-être en 2018 ou 2019. Pour le moment, les bilans financiers sont positifs. Par exemple, s’agissant de  l’année 2016, le budget était fixé à 104.000.000.000 de francs Cfa. Nous avons  généré des recettes de 126.000.000.000 de francs Cfa, avec un excédent de 22.000.000.000 de francs Cfa. S’il y avait une gestion saine, on ne  devrait pas ressentir la crise…».

Mais la mauvaise gouvernance de l’institution caractérisée par des dépenses mal maitrisées et  des mesures ostentatoires sont la conséquence de l’amateurisme dont fait montre la direction générale. La CNSS n’est pas loin de la faillite. En effet, lors sa prise de fonction, Désiré Lasségué s’est lancé dans une vaste opération d’augmentation des effectifs de la boîte par des recrutements fictifs. En quatre ans, le nombre d’employés a été multiplié par 1,5. Des investissements tous azimuts, sans études de marché ou de faisabilité, à l’exemple des logements sociaux, des tours jumelles et bien d’autres réalisations. La direction générale possède un parc automobile astronomique et mène un train de vie ostentatoire.

Cette  situation n’est pas de nature à favoriser le bien-être des salariés qui connaissent des paiements tardifs des salaires, des acomptes sur salaires, des avances conventionnelles et des prêts exceptionnels. La CNSS n’est plus solvable auprès des institutions financières. Ne voulant pas être des victimes de l’amateurisme doublé des détournements des fonds dont serait coupable Désiré Lasségué et ses complices, les employés de la CNSS, réunis au sein de deux syndicats, ont décidé de mettre fin à la gabegie de leur directeur général afin d’éviter  une situation chaotique telle que la baisse des salaires, l’exécution d’un  plan social ou le recours au licenciement.

Rodolfo Flash

publié le 15 Février 2017