Grève au CES : l’ouverture de la nouvelle session extraordinaire sauvée de justesse

Posté le 22 Fév 2017
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Alors qu’elle s’annonçait incertaine, suite au mouvement de grève enclenché la veille par le personnel du CES pour sept mois d’impayés de prime interne, les travaux de la première session ordinaire 2017 du Conseil économique et social (CES) ont pu se tenir. Sur sept mois, deux mois leur ont été payés ; un premier, vendredi dernier, et le second, ce mardi 21 février.

 

Sept mois de salaires et de primes impayés ont mis le feu aux poudres lundi 20 février 2017 au Conseil économique et social, CES, où les agents ont décidé unanimement d’entrer en grève. La non-prise en compte de cette situation et le mépris affiché par la présidente de ladite institution, Georgette KOKO, n’a pas manqué de faire monter la tension qui est aujourd’hui à son comble.

 

Fatigués de promesses non tenues par la présidente de l’institution, les agents du CES ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Durant toute la journée du 20 février courant, ils ont paralysé le bon fonctionnement de l’institution en barricadant l’accès principal aux usagers. « On est fatigué d’attendre. S’il n’y a rien, on gaspille tout », c’est le slogan qui retentissait dans la cour de l’institution où les agents avaient élu domicile.

 

Les fonctionnaires et contractuels de l’institution dénoncent un certain laxisme de la part de Georgette KOKO qui, depuis son arrivée à la tête du CES, a promis résoudre cette situation : «  Tous les jours, elle dit la même chose. Elle dit qu’elle a trouvé plusieurs difficultés qu’elle devait résoudre. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait. Ça fait sept mois déjà que nous venons travailler sans que l’on nous paye. Et pendant ce temps, ils nous font balader en nous faisant de fausses promesses toutes les fins du mois. C’était d’abord on paye les fonctionnaires, puis on pensera à vous. Ensuite, c’était après la Can. Et là, la Can est finie; rien ne pointe à l’horizon », ont fait remarquer les grévistes.

 

Pour le représentant du collectif des agents du CES : « Il est inhumain de laisser ses compatriotes sans salaires depuis sept mois déjà. Vendredi dernier, ils nous ont convoqués. Ils nous ont dit qu’ils vont d’abord nous payer un mois de salaire, et le reste après la session extraordinaire qui commence cette semaine. Ils comptent utiliser nos salaires pour l’organisation de cette session. C’est ce que nous a fait comprendre la présidente. Ça c’est du mépris. Pendant ce temps, comment devons-nous vivre ? Nous sommes des pères et des mères de famille. Nous avons des charges », a martelé le représentant du collectif.

 

Ne comprenant pas comment on peut choisir de privilégier une cérémonie au détriment des besoins vitaux des agents, les grévistes ont promis ne pas fléchir tant qu‘une solution adéquate et définitive ne sera pas trouvée dans les plus brefs délais. « Si notre problème n’est pas réglé, la session n’aura pas lieu. Nous allons fermer le portail », a précisé un des responsables.

 

Les agents grévistes ont dû surseoir à leur grève, sur la base des promesses faites par la présidente du CES, à travers son vice-président, Raphaël Sadibide leur verser d’ici le 23 février, la totalité des primes de session.

par Aria Starck

publié le 22 Février 2017

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