
De retour à son quartier général, QG, après les attentats du 30 août 2016, Jean Ping a tenu à prendre part, le samedi 18 février 2017, au rassemblement hebdomadaire organisé par la résistance. Le but recherché à travers cette arrivée surprise du président élu était de galvaniser la résistance autour de son combat.
Étant absent de son QG depuis la nuit chaotique de la proclamation de l’élection présidentielle où ce lieu avait été pris d’assaut par les forces de sécurité et de défense, occasionnant la mort de plusieurs dizaines de gabonais, Jean Ping a pris part, pour la première fois, au rassemblement organisé hebdomadairement par les jeunes de l’opposition afin de tenir allumée la flamme de la résistance.
Dans le but d’enflammer les résistants, Jean Ping a sensibilisé les uns et les autres non seulement à la crise que connaît notre pays, mais aussi aux récentes catastrophes dues à l’incompétence manifeste du gouvernement en place, habitué aux actions de façade: « Nous vivons un drame sans précédent. Nous sommes allés voir nos compatriotes qui viennent de subir les affres des inondations. Maintenant que je suis parti les voir, ils ont décidé de les loger dans les écoles. Si je n’étais pas parti, rien n’aurait été fait. Nous vivons avec des dirigeants qui ont la tête en bas. Au lieu de leur porter secours, on tire sur nos frères en plein désarroi. Pensez-vous que ces gens sont normaux ? Il n’y a donc pas de possibilité de dialogue avec ces gens-là. Ils doivent simplement dégager », a martelé Jean Ping.

Pour le leader de la coalition, il est clair aujourd’hui que les gabonais sont en danger. Raison pour laquelle ils ne doivent pas faiblir devant les heurts du combat et surtout tirer les leçons du passé et ne pas reproduire les mêmes erreurs: « Il ne faut pas croire que la libération va tomber du ciel. Nous avons nous-mêmes les clefs de cette libération. Mba Abessolo a été le premier à vouloir libérer notre pays. Mais comme il a accepté de dialoguer et de discuter, la situation s’est apaisée. Aujourd’hui, il est là, éreinté. Pierre Mamboundou, qui a été un opposant historique absolu de ce pays, a aussi voulu décrisper des situations sociales explosives afin d’éviter des drames. André Mba Obame a fait la même chose. Tous les deux ont été roulés dans la farine. Moi je ne me ferai pas rouler. Je suis prêt à affronter la mort. Mais, je ne me ferai pas rouler », a fait entendre Jean Ping.

Appelant la résistance à redoubler d’obstination et d’ardeur, Jean Ping a rappelé aux résistants gabonais qu’ils ne sont pas seuls sur le terrain : « Nous avons des gens sur le terrain à Paris. Cela fait des mois que tous les samedis, les gabonais manifestent dans les rues de Paris. Le Gabon fait aujourd’hui ce qu’aucun pays africain n’a réussi à faire en Europe».
S’agissant du dénouement heureux du combat pour la ‘’Libération du Gabon’’, Jean Ping a invité ses partisans à tenir ferme : « Je voudrais vous demander de continuer la résistance jusqu’à la victoire finale, et celle-ci n’est plus si éloignée que ça. Cette victoire est la nôtre. Je donne aux Gabonais ma vie et je ne vous demande pas de donner vos vies; je vous demande juste de résister », a déclaré Jean Ping afin d’aiguillonner ses résistants à maintenir la flamme allumée jusqu’au retour de la souveraineté du peuple, à travers le respect de la vérité des urnes.
Par Aria Starck
publié le 23 Février 2017