Tropicale Amissa Bongo 2017 : Les coureurs gabonais refusent de pendre part au lancement de la course

Posté le 28 Fév 2017
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Cédric Tchouta

Lancée en 2006, la course cycliste ‘‘Tropicale Amissa Bongo’’ réunie chaque année, au Gabon, l’élite du cyclisme africain et des cyclistes européens de renom. En 12 éditions, elle est devenue la course cycliste la plus importante du continent africain. Arrivée à maturité, cette compétition continue cependant d’être financée en grande partie par des ressources publiques. Lors de la journée inaugurale de l’édition 2017, lundi 27 février courant, les coureurs gabonais qui réclament des arriérés de primes ont refusé de pendre part au lancement de la course sur l’étape Moanda-Akiéni, la première de la compétition.

Sur quinze équipes retenues, les amoureux de la petite reine ont été surpris de constater, à la ligne de départ, l’absence de l’équipe hôte, celle du Gabon. Les Panthères du Gabon, version cyclisme, ont refusé de prendre part au lancement de cette 12ème édition. Si pour le moment la Fédération gabonaise de cyclisme, Fégacy, que dirige Nazaire Embinga ne donne jusque-là aucune explication, il ressort néanmoins, selon une source digne de foi, que nos jeunes coureurs réclament des arriérés de primes.

Il faut rappeler que lors de la réception, il y a une semaine, de la Fégacy par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Nicole Assélé, de nombreux manquements ont été relevés. L’entraîneur espagnol de l’équipe gabonaise, Abraham Ollano, est absent de son poste depuis novembre 2016. Pire, le président de la Fégacy, qui a mis sur la touche le directeur technique national qui aurait pu pallier l’absence de l’entraîneur durant la période de préparation des cyclistes gabonais, ne s’est jamais préoccupé de trouver un autre entraîneur de haut niveau.

On se souvient également de cette alerte du capitaine des Panthères, Cédric Tchouta : « Il ne faut rien attendre de nous à l’issue de cette édition», avait-il déclaré. Selon lui, les cyclistes gabonais, au-delà d’une préparation à la va-comme-je-te-pousse, sont restés oisifs neuf mois durant, sans la moindre compétition sur le plan national, en dehors du critérium de sélection organisé à la hâte au mois d’octobre 2016.

Depuis la première édition, les gabonais n’ont jamais le beau rôle et n’ont pas encore obtenu une étape de la Tropicale Amissa Bongo. Ils se contentent du ridicule classement de meilleur gabonais.

 

Elang-Mane

publié le 28 Février 2017

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