
Face à l’agression armée de BOA contre d’inoffensifs élèves, le lundi 20 février dernier, Jean Ping a tenu à exprimer son indignation à un gouvernement qui a choisi la répression comme réponse aux crises qui minent le pays, et même devant des actions pacifiques et revendicatives de jeunes apprenants gabonais.
Devant des images aussi choquantes que celles livrées à Owendo, Oyem, Port-Gentil, Lambaréné, etc. durant la journée de lundi dernier, il est clair qu’aujourd’hui la liberté de réunion et d’expression dans notre pays est un concept abstrait et inexistant. Ce déni du clan BOA d’un droit aussi fondamental a été élargi aux élèves gabonais qui ont été la cible de l’aversion du putschiste en chef contre ceux qui n’adhèrent pas à sa politique de façade.
C’est devant tant de déshumanisation que le véritable vainqueur du scrutin présidentiel du 27 août dernier a tenu à réagir : « Je dénonce aujourd’hui, haut et fort, la terrible répression qui s’abat en ce moment même sur nos enfants à Port-Gentil, Lambaréné, Oyem et peut-être ailleurs encore dans le pays. Nos jeunes Gabonais, privés d’école depuis le début de la crise post-électorale en septembre 2016, se sont mobilisés aujourd’hui avec succès pour manifester pacifiquement leur droit à l’éducation.
Or, c’est par une violence sanglante que s’illustre de nouveau ce régime dictatorial et moribond que nous voulons chasser du pouvoir », a martelé Jean Ping.
« La jeunesse est sacrée », disait Omar Bongo Ondimba; et, le fils BOA d’ajouter plus tard « La jeunesse, un avenir en confiance ». Des abus publicitaires de slogans employés pour qualifier l’importance de la jeunesse à leurs yeux. Sans oublier que BOA avait affirmé lors d’une interview accordée à Africa 24 que « L’on ne tire pas sur un peuple désarmé ». Aujourd’hui, cette même jeunesse a perdu son caractère sacré lorsqu’elle se retrouve victime de la bestialité la plus féroce de la part d’un gouvernement ‘’juvénophobe’’. Que diront les participants lors du fameux « dialogue national inclusif et sans tabou » en préparation, devant ces multiples actes d’atrocité envers le peuple gabonais épris de paix ? : « Quel dialogue voulez-vous mener avec ces gens-là qui s’en prennent aujourd’hui à nos enfants? Je prends à témoin la communauté internationale et nos frères africains : arrêtez de soutenir cet imposteur et punissons ensemble les auteurs de ces crimes ! », a précisé Jean Ping.
Le Président élu du Gabon s’est indigné quant à la contre-attaque bien préparée des forces de police militaro-putschiste qui, à coups de matraques, de bombes lacrymogènes et de grenades n’ont pas hésité à charger des enfants dont la pudeur de l’âge n’a pas pu freiner leur envie de destruction. Il est clair aujourd’hui que la sanction et la répression manifestées par BOA viennent confirmer le goût prononcé du régime actuel de voir dans toute revendication des Gabonais, mêmes des enfants, une attaque directe à son encontre. Quelle fébrilité !
Comment peut-on concevoir que dans un pays qui prône le dialogue et l’ouverture, les dirigeants puissent ordonner que l’on violente et tire sur des enfants innocents ? Que fait-on de la protection de l’enfant ? Où est donc cette égalité des chances prônée par BOA ? Autant de questions devant le recours systématique à la violence.
Jean Ping a, une fois de plus, invité tous les gabonais à la résistance et à ne plus se rendre complices de telles atrocités en gardant silence : « Résistons car chaque jour de résistance nous permet d’avancer un peu plus vers la victoire. Restez mobilisés, je ne reculerai pas! » .
Réaffirmant son désir de voir le Gabon sortir de cette ‘’ nuit noire’’, Jean Ping a rappelé aux gabonais, à ces parents, dont les enfants ont été aujourd’hui mutilés et séquestrés par un gouvernement illégitime et inconscient que : « Notre coalition, toujours unie, n’a d’autre ambition que de préparer un avenir meilleur pour notre peuple, dans un esprit d’ouverture et de coopération avec les alliés qui nous auront soutenus».
par Aria Starck
publié par le 22 Février 2017