

Dynamique unitaire, DU, a tenu une assemblée générale ordinaire le 06 mars dernier à son siège d’Awendjé, dans le quatrième arrondissement de Libreville. Pour le président de cette centrale syndicale, l’objectif est de conforter les enseignants dans leur démarche à résister contre l’oppression, en plus d’appeler les fonctionnaires gabonais à la mobilisation et à la solidarité face à la mesure arbitraire du gouvernement.
Sous le signe des valeurs cardinales de DU, que sont la bravoure, la dignité et le respect, son président, Jean Rémy Yama, a demandé aux enseignants de « Maintenir le piquet de grève au siège ou le maintenir dans vos différents établissements. Mais, en aucune façon vous ne devez rester chez vous à attendre». C’est la principale consigne que Jean Rémy Yama a adressée aux enseignants mis à rude épreuve depuis le 31 octobredernier par la junte putschiste. En déplorant, avec la dernière énergie, la lâcheté de certains enseignants qui, pour préserver leur salaire, n’hésitent pas à reprendre le chemin de l’école. « Celui qui cherchera à sauver son salaire en regagnant la salle classe sous la contrainte du gouvernement, le perdra. Mais celui qui refuse de céder aux intimidations et aux menaces gagnera tout », a manifestement reproché le président de DU.

Concernant la nouvelle fiche de présence au poste, dite spéciale, qui a été imposée aux responsables hiérarchiques, par le très contesté Florentin Moussavou, dans le but de contrôler la présence effective des enseignants dans les salles de classe, le président de la confédération syndicale s’est voulu explicatif en présentant le caractère inique de celle-ci. « Je m’adresse à ces enseignants qui seraient tentés de regagner les salles de classe pour sauver leur salaire. Qu’ils sachent que ce torchon n’est rien d’autre qu’un piège mis en œuvre par ce gouvernement méchant, pour tuer l’action syndicale dans notre pays. Dès que vous signez la fiche de présence au poste, vous êtes contraints à ne plus revendiquer ce qui vous revient de droit. Vous serez donc piégés et seuls», a-t-il précisé. Avant de crier à la mobilisation et à la solidarité de tous les fonctionnaires membres de Dynamique Unitaire, afin de contraindre la junte militaro-putschiste à prendre ses responsabilités.
Pour sa part, Gustave Boukima Igassela, intervenant pour le compte du syndicat national des personnels de santé et assimilés, Synapsa, a signifié à l’assistance que ce sont les mêmes maux qui minent le secteur santé, à quelques différences près. Le président du Synapsa a notamment reconnu que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation, Conasysed, a été l’un des piliers de la lutte continuelle pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’agent public. Dans cet esprit, il a réclamé la solidarité de l’agent public et surtout des personnels de santé. « Au niveau de la santé, nous allons prendre des dispositions pour mettre ce gouvernement en difficulté. Nous allons servir à ce gouvernement une soupe de cailloux». Non sans annoncer une fermeture complète des structures sanitaires.
Nedjma leMonde
publié le 10 Mars 2017