
L’assemblée générale élective de la fédération gabonaise de judo n’a plus eu lieu le samedi 18 mars dernier comme prévu. Et à l’allure où vont les choses, elle n’aura pas lieu dans un proche délai.
Et pour cause, au cours de cette rencontre de la famille gabonaise du judo, Jean-Paul Tiri, secrétaire général adjoint du ministère de la Jeunesse et des Sports, a donné lecture d’une note ministérielle suspendant le bureau fédéral sortant, dirigé par Maître André Franck Angwé Aboughé, de toutes les activités.
A la lecture de ce document à l’aspect douteux, dont la copie a été catégoriquement refusée à la presse, il ressort que la Fédération gabonaise de judo, Fégajudo, serait illégale car ne disposant que d’une ligue en règle, celle de l’Ogooué-Maritime.
Et, c’est au regard de ce constat que le ministère de la Jeunesse et des Sports a donc décidé de suspendre les activités du bureau présidé par André Franck Angwé Aboughé, et confié la gestion des affaires courantes au secrétaire général de la fédération, Ghislain Essabé, « en attendant que la situation soit arrangée ».
Le ministère de la Jeunesse et des Sports se fourvoie-t-il ou choisit simplement ses gens ? Alors qu’on lui reproche déjà de nombreux manquements, voilà que samedi dernier, c’est une nouvelle bévue que vient de commettre au grand jour ce ministère.
Pourquoi l’équipe du ministère dirigé par la truculente Nicole Assélé a refusé de produire la copie de la note ministérielle aux journalistes qui l’ont demandée ? Sachant que la Fégajudo était dans l’illégalité, sur quelle base le ministère de la Jeunesse et des Sports a accordé, de nombreuses années durant, la subvention à cette fédération ? Et, pourquoi avoir attendu autant d’années pour dénoncer cette illégalité en mars 2017 ? A qui profite finalement cette situation ?
En démettant le bureau fédéral, pourquoi la bande du Ministre Nicole Assélé n’a pas agit de la même manière à l’encontre des autres fédérations, notamment celle du wushu, qui ne dispose que d’une seule ligue, Libreville, et qui vient d’élire un nouveau président ? Peut-on s’attendre à voir cette mesure s’appliquer réellement aux fédérations de rugby, de natation et d’athlétisme, pour ne citer que celles-là ?
En revenant sur l’assemblée générale de la Fégajudo, il convient de souligner que la note ministérielle faisant état de la suspension de l’équipe d’André Franck Angwé Aboughé a été rédigée le 17 mars courant, soit à la veille, selon Jean Paul Tiri qui a lu ladite note.
Voilà autant de faits qui doivent attirer l’attention de Nicole Assélé, quant aux risques d’échec qu’elle ne cesse de courir depuis sa nomination à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports. Si son entourage ne peut rien lui dire, le climat d’animosité qui se crée entre elle et un grand nombre de présidents des fédérations est susceptible de la mettre sérieusement en difficulté. Car aujourd’hui, nombreux sont ceux qui semblent dire, à l’unanimité, que sa verve à son arrivée lui a permis de faire illusion.
Et un responsable de fédération de conclure : « Les fonctions de président de la Fégahand ou Secrétaire général du ministère des Sports sont très différentes de celles qu’elle occupe aujourd’hui. Si je prends ce qui vient de se passer au judo, j’ai plutôt l’impression que c’est la tête d’André Franck Angwé Aboughé que le ministère veut faire tomber comme il l’a déjà fait ici et là ».
Elang-Mane
publié le 23 Mars 2017