
Après leur refus de prendre part à la 12ème édition de la Tropicale Amissa Bongo 2017 et suite à la décision de la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nicole Assélé, d’exclure les cyclistes gabonais de l’équipe nationale, ces derniers ont décidé de faire connaître leur part de vérité sur ce qui va être certainement le feuilleton de la Fédération gabonaise de cyclisme, Fégacy.
Dans une lettre adressée à Nicole Assélé et qu’ils lui auraient remise, Cédric Tchouta et ses coéquipiers se défendent et estiment qu’il fallait poser cet acte pour comprendre le malaise qui prévaut au sein de l’équipe nationale.
« Avec seulement quelques mois à la tête de ce ministère, c’est la première fois que nous avons eu droit à une préparation de deux mois et une compétition en guise de préparation internationale », ont-ils écrit pour remercier Nicole Assélé.
En outre, ils énoncent un chapelet de difficultés auxquelles ils sont confrontés. «Nous n’avons plus d’entraineur depuis mars 2016. Nous faisons face à un manque de suivi technique en l’absence d’un entraineur. Nous n’avons pas de kinésithérapeute, encore moins d’une trousse de premiers secours », peut-on lire.
Et comme si cela ne suffisait pas, « nos situations salariales n’ont toujours pas pris l’envol », affirment-ils, et citent, entre autres, le tour du Maroc en 2014, le Grand Prix Chantal Biya 2015, le tour du Sahara 2016, le tour du Cameroun 2016 et la Tropicale 2016 », avant de conclure : « Voici brièvement énoncés les quelques problèmes qui contribuent largement au manque de résultats satisfaisants de la part des cyclistes gabonais que nous sommes ».
Et Cédric Tchouta de préciser qu’ils auraient sollicité une entrevue, sans la présence des dirigeants fédéraux, auprès de la ministre de la Jeunesse et des Sports. La rencontre n’a jamais eu lieu. « On s’est dit en plus qu’à la veille de la Tropicale, elle devait venir nous rendre visite. Elle ne l’a pas fait non plus, préférant envoyer ses conseillers pour tenter une négociation dimanche soir (la veille de la compétition), alors qu’avec elle-même au moins, une issue pouvait être trouvée », a déclaré le porte-parole des cyclistes gabonais. Ajoutant que c’est le même dimanche soir, soit le 26 février dernier, qu’ils ont décidé de ne pas participer à la Tropicale Amissa Bongo 2017, si leur situation n’était pas réglée.
Entre la ministre de la Jeunesse et des Sports qui n’aurait jamais reçu le fameux courrier des cyclistes, datée du 15 février 2017, le président fédéral, Nazaire Embinga, qui dit ne rien devoir aux cyclistes, à qui l’ont reproche le manque de patriotisme pour avoir réclamé ce qui leur revient de droit, qui est réellement fautif ?
Pour la première fois depuis la création de la Tropicale Amissa Bongo, jamais le Gabon n’a connu une telle situation. Vivement que ce problème soit résolu avec beaucoup de tact et de minutie si l’on veut savoir, en profondeur, ce qui s’est passé à la dernière édition de la Tropicale Amissa Bongo et ce qui se passe en ce moment au sein de la Fégacy.
Convaincus qu’ils ont raison sur toute la ligne, Cédric Tchouta et ses coéquipiers, non seulement se montrent soudés et déterminés, mais aussi disent être prêts à répondre partout où ils seront convoqués. « On nous parle de patriotisme ; oui, mais il faut qu’il commence aussi par les dirigeants », conclura le capitaine des Panthères.
Elang-Mane