Les déflatés de l’Arcep réclament le remboursement intégral de leurs primes

Au cours de la conférence de presse tenue lundi à Libreville, le président du collectif des déflatés de l’Agence de régularisation des communications électronique et des postes (Arcep), Serge Patrick Minang, est revenu sur la situation sociale calamiteuse que connaissent les déflatés. Au nombre de 119, ces pères et mères végètent en attendant de trouver une solution à la précarité dans laquelle ils sont plongés. « Nous avons trop souffert de cette injustice, après avoir épuisé toutes les voies de recours à travers des correspondances à l’Assemblée nationale, au Senat, au gouvernement et au conseil d’Etat. Aujourd’hui, à la faveur du dialogue politique, nous interpellons le chef de l’Etat pour nous rétablir dans notre dignité humaine, afin que nous retrouvions ainsi l’espoir d’une vie meilleure. Car l’apaisement des tensions socio-politiques, la régénération du vivre ensemble et la relance du développement économique, social et environnemental sont aussi à ce prix. »

En effet, les déflatés dénoncent la mauvaise exécution du plan social Arcep qui a eu pour corollaire la mise au chômage de plusieurs chefs de familles. C’est par note d’information n0 99/Arcep/PCR/2011 daté du 7 novembre 2011 que le président du conseil de régularisation avait délibérément suspendu les indemnités de fonction de tous les cadres nommés aussi bien en Conseil des ministres que par décision du conseil de régularisation. Il a aussitôt procédé à la mise en œuvre du plan social de ladite institution. En lieu et place du plan social que les agents attendaient, ils ont plutôt eu droit à une opération que Serge Patrick Minang a qualifié d’« inique et machiavélique».Opération qui n’a guère respecté lesarticles 57 et 59 de la loi 003/94 portant Code du travail en République gabonaise. Pour les déflatés de l’Arcep, le dialogue doit être l’occasion pour le présidentde la République de venir à bout de leurs peines et un moyen de consolider les valeurs de paix, d’unité nationale et de respect de la dignité humaine.

En clair, les déflatés souhaitent voir le remboursement intégral des primes de fonction, le relèvement de l’indemnité transactionnelle et la reprise des négociations par la mise en place d’une convention.

Par Sophie Beuve Mery

publié le 1é Avril 2017