Il aura donc fallu quelques jours aux membres de la junte militaro-fasciste pour concocter une énième mascarade judiciaire. En effet, ce mardi 18 avril 2017, Alain Djally, l’aide de camp de Jean Ping, a été présenté devant le juge d’instruction puis déféré à la prison centrale de Libreville. Charge retenue contre lui : détention illégale de son ancienne carte de militaire.
Ce que la justice aux ordres du pouvoir en place ignorait, c’est qu’en tant qu’ancien militaire – il a démissionné de l’armée en 2016 – en charge d’une importante personnalité (Jean Ping, président élu démocratiquement le 27 août 2016 par le peuple gabonais), Alain Djally possède une autorisation de port d’armeen bonne et due forme. Il assure de la protection de Jean Ping depuis le temps où celui-ci était ministre des Affaires étrangères.
C’est alors qu’ils faisaient des courses qu’Alain Djallyet sa femme ont été appréhendés par des éléments de la DGR (Direction générales des recherches) jeudi dernier. La femme relâchée, leur domicile a été perquisitionné en dehors de toute procédure légale. Une arme et quelques munitions en blanc auraient été trouvées lors de la fouille illégale.C’est cette découverte qui a donné lieu à l’accusation de détention illégale d’arme et de munition de guerre.
Alain Djally rejoint donc la liste des prisonniers politiques du régime totalitaire d’Ali Bongo, comme Landry Amiang Washington et Bertrand Zibi, détenus depuis juillet et août 2016.