Des tables-bancs livrés à trois mois de la fin d’année scolaire au Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughé

A trois mois de la clôture d’une année scolaire en dents de scie, le Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughé a reçu, le 12 avril courant, 200 tables-bancs du ministère de l’Education nationale, après la réception, le 06 avril dernier, d’une première vague de 200 tables-bancs, sur un lot de 500 pièces prévues par le gouvernement militaro-putschiste pour le Lycée de Sibang.

Dans le temps où l’école gabonaise avait toutes ses lettres de noblesse, ce genre d’actions se posait à la fin de l’année scolaire, pour pallier certains manquements constatés au cours de la période d’apprentissage, en vue de démarrer sereinement l’année scolaire suivante. Pour BOA, le putschiste en chef, et ses sbires, notamment celui en charge de l’Education nationale et de l’Education civique, Florentin Moussavou, alias Floflo, doter un établissement qui compte un peu plus de 6.800 élèves, dont un grand nombre reste assis a même le sol durant les séquences d’apprentissage depuis le début de la présente année scolaire, d’un nombre dérisoire de tables-bancs est sans doute un effort conséquent. Quelle honte ! Le plus marrant dans tout ce cirque est d’entendre  la ministre déléguée à l’Education nationale, Lucie Akalane, dire que le Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughé, situé dans le 6ème arrondissement de Libreville, va connaître une transformation de grande envergure. Laquelle transformation conférera à cet établissement le statut de lycée d’application l’année scolaire prochaine. Effet d’annonce ou blague de mauvais goût ?

Florentin Moussavou, le moins ingénieux des sbires de Bongo Ondimba Ali, alias BOA, serait-il, sur un coup de baguette magique, devenu un homme, un vrai ? Cet homme qui sait faire face à ses responsabilités. Celui-là même qui sait surtout agir en temps opportun. Mais jusqu’ici, le ministre de l’Education nationale est resté passif. Oui, passif devant l’école gabonaise qui agonise. Florentin Moussavou reste bouche cousue sur les nombreuses difficultés qui accablent le Lycée Jean Baptiste Obiang Etoughé de Sibang. Dans ce lieu précaire d’apprentissage, il manque de tout et même parfois du minimum. Des enseignants et des logements d’astreinte en nombre insuffisant, un établissement dépourvu de laboratoires, d’aires de jeux et d’éclairage, où l’insécurité est grandissante.

Voilà quelques préalables énumérés qui doivent attirer l’attention toute particulière du sous-fifre Lucie Akalane, avant de venir tenir un discours grandiloquent et complètement farfelu dans lequel on y trouve que des contrevérités. Des promesses cousues de fil blanc ! Transformer au lieu de réfectionner les acquis est le nouveau challenge que Floflo se donne pour espérer on ne sait trop quoi. Tenez-vous bien, la ministre déléguée à l’Education nationale, chargée de l’Enseignement primaire, n’a pas manqué de préciser que le démarrage de ce qu’on peut naturellement appeler « grands travaux » se fera dans les tout prochains jours. République des maquettes, wait and see !

Par Nedjma leMONDE