

Le coach des Panthéreaux du Gabon, Pierre Mfoumbi, dit « Django », essuie de nombreuses critiques depuis sa nomination par la Fédération gabonaise de football, Fégafoot, à la tête des U17. Pire, après les deux cuisantes raclées (5-1 et 5-0) reçues respectivement face à la Guinée-Conakry et au Ghana, au stade de Port-Gentil, lors de cette 12 ème édition de la Can des cadets, qui se dispute dans notre pays depuis le dimanche 14 mai écoulé. Pour de nombreux férus du ballon rond, les déculottées gabonaises à domicile sont à mettre à l’actif de l’entraîneur.
Favori du président de la Fégafoot, Pierre Alain Mounguengui, pour le poste d’entraîneur des Panthères version U17, et ce, malgré son manque d’expérience avéré, le nom de Pierre Mfoumbi est associé au naufrage subi par notre équipe nationale face à ses deux premiers adversaires. Pourtant boudé par une frange de la presse lors de sa nomination, le coach Pierre Mfoumbi a manqué d’imagination et démontré à la face du monde ses limites tactiques et techniques, surtout lors du match contre l’équipe guinéenne, considérée à tort comme la plus faible de la poule A.
Interviewé à la fin du premier match, Pierre Mfoumbi a accusé l’inexpérience de ses jeunes joueurs. Un argumentaire balayé du revers de la main par certains techniciens du football gabonais qui pensent que le problème émane plutôt de l’entraîneur.
« Tant que ceux qui dirigent le football gabonais continueront à faire la promotion des personnes qui n’ont même jamais fait leurs preuves sur le plan local, on aura toujours des spectacles humiliants comme celui vécu contre les jeunes guinéens qui participent à la Coupe d’Afrique pour la première fois », a indiqué l’entraîneur d’un club de première division gabonaise qui a requis l’anonymat.
En analysant les deux matches livrés par le Gabon, les techniciens avertis constatent que cette formation a été incapable de fournir un jeu liant toutes les lignes, notamment la défense, le milieu et l’attaque. C’est plutôt un kick and rush (Ndlr : jeu anglais de l’époque basé sur les longs ballons sans aucune construction) que les jeunes ont produit, à l’exception de Fahd Nzengue, l’unique buteur gabonais qui a proposé des bonnes séquences de jeu.
Si des réaménagements ne sont pas effectués par Pierre Mfoumbi, méconnu des Gabonais, nonobstant son statut d’ancien international, le Gabon qui a encaissé 10 buts en deux rencontres, pour un seul marqué, est sur le point de quitter la compétition la queue entre les jambes.
Elang-Mane