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Front social : Le SAMTAC exige le départ de Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar

Front social : Le SAMTAC  exige le départ de Mapangou  Sadibi  Guy Bertrand Oscar

Consternation, dégout et colère étaient bien au rendez-vous de ce point de presse organisé par le SAMTAC, le mardi 16 mai courant. Une rencontre avec les médias qui intervient quelques jours après l’agression inédite orchestrée par le directeur national adjoint 1 du centre national de l’examen du permis de conduire, Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar, sur la personne de Malanda Ghislain, président du SAMTAC, alors qu’il s’était invité avec d’autres membres à la direction des permis, dans le cadre des franchises syndicales, pour y faire une déclaration.

« Soixante-douze heures accordées au Ministère du Transport pour prendre ses responsabilités. Autrement dit, Monsieur Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar ne doit plus faire partie des effectifs de la Fonction publique ». C’est le substrat du point de presse tenu par les membres du SAMTAC et soutenu par d’autres organisations syndicales venues témoigner leur solidarité. En effet, cette exigence, qui sera désormais inscrite comme point fondamental dans les cahiers des charges de nombreux syndicats, fait suite à un évènement malheureux qui s’est déroulé le 12 mai dernier, dans l’enceinte du Centre national de l’examen du permis de conduire. Une scène inédite a opposé le directeur national adjoint 1, Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar, et le leader syndical Malanda Ghislain. Des sources concordantes font état d’une agression qualifiée de «  barbare » sur la personne de Malanda Ghislain par le capitaine d’armée Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar. Alors que d’autres sources proches du dossier avancent l’argument de la légitime défense, en faveur du directeur national adjoint 1. En d’autres termes, ce dernier aurait riposté à un coup de poing donné par Malanda Ghislain. Dans tous les cas, il y a eu bagarre. Un scandale qui vient éclabousser, une fois de plus, le Ministre des Transports et de la Logistique, Flavienne Mfoumou Ondo.

Devant de tels agissements qui frisent la morale et sont en contradiction avec les Droits de l’Homme, que dit la native de Bitam? Motus et bouche cousue ! Une posture fortement critiquée par les partenaires sociaux. Ces derniers non pas manqué de relever une sorte de complicité de la tutelle dans l’agression du leader syndical. «  Nous, partenaires sociaux, disons qu’en vertu des textes qui régissent les différentes administraions publiques du Gabon, Monsieur Mapangou Sadibi Guy Bertrand Oscar doit être viré des effectifs de la Fonction publique ». Rappelant au ministre la clarté des statuts de la Fonction publique dont la loi 0001/2005 stipule que lorsqu’il y a bagarre dans l’administration publique, celui qui l’a déclenchée doit être radié. Avec cette loi qui le met le dos au mur, Mapangou Sadibi Sadibi Guy Bertrand Oscar, capitaine de l’armée de l’air, l’avait peut-être oubliée. Car, l’homme apparait comme déphasé des textes qui régissent l’administration civile. Mais, ne dit-on pas que nul n’est censé ignorer la loi ? Et, les latinistes nous apprennent que « Dura lex, sed lex » (la loi est dure, mais c’est la loi).

Le Gabon est un « Etat voyou » et ses dirigeants ne respectent aucune forme de démocratie, notamment la démocratie sociale. Conscient de cette situation, Marcel Libama, figure de proue de la Conasysed, faisait remarquer aux camarades syndicalistes, et surtout aux travailleurs, que « ce n’est pas le camarade Malanda Ghislain qui a été agressé, mais ce sont les travailleurs du secteur des transports et l’ensemble des syndicats du monde ». Au nom de la solidarité, valeur cardinale des organisations syndicales, le secrétaire général du Synam, Ndong Ndong Ella-Nka, en appelle à une « intervention directe du ministère des transports dans l’affaire Malanda pour que plus jamais un acte aussi barbare ne se produise où il ya des intelligences ». Non sans inviter l’ensemble des organisations syndicales à être vigilantes et solidaires pour que le jour où un tel acte se reproduit, les syndicalistes prendrons leurs responsabilités.

Par Nejdma Lemonde

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