Le paiement des arriérés de la prime d’incitation à la performance, PIP, par la junte au pouvoir, sur fond de grogne de certaines administrations, au détriment des autres départements ministériels, continue de faire des mécontents. Victime d’une injustice, plusieurs organisations syndicales de l’administration publique, n’ayant toujours pas reçu cette prime, ont décidé dans une démarche revendicative commune, de faire bloc autour d’une plateforme dénommée Coalition des syndicats des ministères en charge des travaux publics, de l’urbanisme, de la prévoyance sociale, de la santé, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
C’est à la faveur d’un point de presse tenu dans les locaux de la direction du matériel du ministère des travaux publics que les présidents des différentes formations syndicales se sont conjointement exprimés. Visiblement, les propos du cuspodien putschiste Emmanuel Issoze Ngondet, en guise de réponse dans une correspondance adressé le 02 mai courant au secrétaire général de l’ Organisation nationale des personnels du secteur de l’équipement, n’a pas convaincu les agents publics, regroupés désormais en coalition. « Les contraintes économiques et financières liées à la chute des prix de nos matières premières nous ont obligés à adopter certaines restrictions budgétaires (…). C’est dans ce sens que le ministre chargé du budget sera instruit à mettre tout ce qui est en son pouvoir afin de solder les arriérés de cette PIP au moment opportun et pour l’ensemble des bénéficiaires clairement identifiés », écrit le Premier Ministre. Voila clairement ce qui a été à l’origine, le 09 mai dernier, du point de presse de la Coalition des syndicats des ministères des secteurs susmentionnés, toujours en attente du versement de la dernière PIP. « Nous, ayants droit à la prime d’incitation à la performance du 2ème trimestre 2015 des secteurs susmentionnés, exigeons du gouvernement le paiement de ladite prime dans une semaine franche, à partir de la date de signature du présent document », au nom de la fumeuse « égalité des chances » prônée par les plus autorités.
Par ailleurs, la nouvelle coalition tient à rappeler au Premier Ministre de la junte « les violations flagrantes et constantes des dispositions légales et réglementaire qui régissent l’administration gabonaise par son gouvernement, notamment le principe d’égalité dans le traitement des agents publics de l’Etat ». La plateforme a également invité tous les agents publics de l’Etat, lésés par le gouvernement, à rejoindre, d’une part, la coalition. Et d’autre part, à se tenir en alerte maximale pour des actions syndicales fortes sur le terrain, jusqu’à satisfaction totale des revendications.