Grève à l’USTM : Les étudiants réclament de meilleures conditions d’apprentissage

Posté le 04 Mai 2017
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Les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku, USTM, ont observé un mouvement d’humeur de plusieurs jours la semaine dernière pour réclamer de meilleures conditions d’apprentissage et la réouverture du restaurant universitaire.

Las d’être considérés comme des étudiants de seconde zone, les apprenants de l’USTM ont décidé de se faire entendre en observant un mouvement d’humeur dès le lundi 17 avril dernier. Contrairement à leur habitude, les étudiants de la deuxième université gabonaise n’ont pas érigé des barricades sur les routes, mais ont plutôt opté pour obstruer l’entrée principale de l’université avec des objets de fortune tels que des roues usées, des vieux matelas, etc.

Au cœur de cette montée de fièvre, les conditions de délabrement dans lesquelles vivent et apprennent les étudiants de Masuku : « Tout est vieux ici. Les bâtiments sont dans un état d’insalubrité sans précédent. Les hautes herbes envahissent les cours et toute la cité. Les étudiants se sont fait, à maintes reprises, mordre par des serpents qui pullulent dans tous les coins de l’école. Sans compter l’électricité qui est une denrée rare et défaillante », s’est indigné un étudiant de l’USTM qui a contacté la rédaction.

La fermeture du restaurant universitaire en mai 2016, le dysfonctionnement du centre médical depuis plusieurs mois déjà et le rétablissement des bourses de plusieurs étudiants, suspendues sans raison aucune, constituent les autres revendications des apprenants: «  Vous-mêmes vous savez qu’on ne peut pas étudier à l’université sans bourse. Il y a des étudiants dont les bourses ont été suspendues sans que l’on nous dise pourquoi. Mais, il y a aussi ceux qui n’ont simplement pas de bourses jusqu’à ce jour », a martelé un étudiant de l’USTM.

Les étudiants ont tenu à rappeler que ce mouvement d’humeur fait suite à la grève entamée par les enseignants de l’USTM depuis plus de neuf mois. Les enseignants réunis au sein du Snec revendiquent aussi de meilleures conditions de travail et le paiement de tous les arriérés de vacations. La grève des enseignants entraine un ralentissement du déroulement des cours au sein de l’établissement : « Aucun établissement de l’USTM, que ce soit la Faculté des sciences, l’Institut National d’Agronomie et de Biotechnologie, INSAB, ou l’Ecole polytechnique, n’a pu boucler l’année académique 2015-2016. Le premier semestre n’a d’ailleurs pas été achevé », précise l’étudiant. C’est le triste sort réservé à l’étudiant de l’USTM qui a déjà du mal à s’en sortir avec les mauvaises conditions d’études dans des locaux vétustes, où le manque de matériel de laboratoire est criant. Le déroulement des enseignements est ainsi compromis.

Après quelques jours de vive tension, les étudiants ont décidé de la suspension de leur mouvement en attendant que ceux qui ne se sont pas inscrits puissent le faire. Et, que ceux qui n’ont pas encore achevé les activités de l’année académique écoulée puissent les poursuivre. Toutefois, ils promettent entamer un mouvement de grève «  à la hauteur de leurs revendications » dans les toutes prochaines semaines.

Par Aria Starck

 

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