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Acharnement judiciaire sur Bertrand Zibi

Acharnement judiciaire sur Bertrand Zibi

Il y a quelques temps, M. Jean Camille Makita, le clerc de l’huissier de justice Maitre Raymond Moubelet, s’est présenté à la maison d’arrêt de Libreville pour remettre à Bertrand Ndzibi une contrainte de paiement sous huitaine d’un montant de 13 139 966 FCFA. Un montant qui, aux dires du clerc de l’huissier de justice, composait l’amende qui avait été infligée à Bertrand Nzibi lors de son procès. Montant du reste contestable car il ne reflète en rien celui fixé en dommages et intérêt lors de sa condamnation. 

Cette démarche a étonné le prévenu qui a refusé de réceptionner ce document et a simplement demandé au clerc de contacter ses avocats et de voir avec eux. Pour la petite histoire, Nzibi est défendu par un groupe de six avocats au Gabon dont Maitres Gey Bekale, Jean Paul Moubembe, Maguisset, Imbong Fady, Martial Loundou Dibangoye et Mayila Moukendji. A ces derniers s’ajoute Maitre Eric Moutet du barreau de Paris. 

Sur la contrainte elle-même, cette affaire peut prêter à sourire car, prisonnier de son état, de quel moyen dispose Bertrand Nzibi pour être en mesure de payer ces sommes dans les délais fixés dans la contrainte de paiement. Critiquable aussi est la méthode utilisée par l’huissier qui aurait dû s’adresser à ses avocats, que de chercher à obtenir subrepticement le visa du prévenu. Difficile alors de ne pas suspecter une intention malveillante sous-jacente à cette démarche. 

Plus étrange encore, l’affaire étant encore pendante devant la Cour de cassation, comment peut-on lui exiger le règlement d’une amende dans ces conditions ? Une affaire sans fondement où il a été clairement démontré que le plaignant avait été instrumentalisé et qu’il ne s’agit que de fausses accusations.

Ce dernier soutient que Bertrand Nzibi avait été son tortionnaire alors qu’il avait été pris la main dans le sac pour des faits d’espionnage au QG de Jean Ping. Or, si tortures il y a eu, Bertrand Nzibi ne se trouvait même pas sur les lieux à cet instant-là. Des témoins de l’interrogatoire de l’accusateur de Nzibi ont été formels pour soutenir que Bertrand Nzibi était bel et bien absent des lieux au moment des faits. 

Toute une machination a été ourdie pour trouver des chefs d’accusation aux fins d’inculper le prévenu Nzibi. Et aujourd’hui, tout est mis en œuvre pour qu’en sortant de prison comme cela se dessine, il soit totalement à la ramasse en lui ôtant même le peu de biens qu’il possèderait.

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