Le pourvoi introduit à la Cour de Cassation par Brice Laccruche Alihanga (BLA), dans le procès qui l’oppose au ministère public sur fond de « faux et usage de faux » concernant son identité gabonaise, a été rejeté hier, mercredi 22 septembre 2021.
Selon le compte-rendu publié par SOS prisonniers Gabon, « la Cour de Cassation [a] rejeté le pourvoi formé par Brice Laccruche Alihanga le 17 juin 2021 contre l’arrêt rendu le 15 juin 2021 par la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel de Libreville. En français facile, BLA sera jugé devant le Tribunal Correctionnel dans les prochains jours, pour « faux et usage de faux. »
Des interrogations au sein de l’opinion…
De nombreux observateurs s’étonnent de ce que le ministère public poursuive aujourd’hui l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Exécutif, Ali Bongo Ondimba. Poste stratégique qu’il a formellement occupé, après nomination en Conseil des ministres, entre août 2017 et novembre 2019.
Comment pourrait-on connaître une telle ascension politico-administrative en trompant la vigilance des services de renseignement et la chaîne de décision censée attribuer la nationalité gabonaise, si tant est que Brice Laccruche Alihanga est le faussaire que prétend le ministère public ?
Si l’on sait peu sur les mobiles réels de cette accusation et la procédure d’acquisition qu’aurait utilisée BLA, on sait cependant que le ministère de la Justice ne peut être lui-même épargné par cette affaire en cas de condamnation.
Si BLA est dans le faux, il existe nécessairement des complices au sein des différentes administrations associées à la procédure.
Un observateur s’exclamait d’ailleurs hier à la lecture de la décision de la Cour de Cassation : « Si BLA est condamnable ou à condamner, n’oubliez donc pas tous ses complices. »
Affaire à suivre.
