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Meboon : « Toutes nos sincères excuses à Yann Bahou »

Meboon : « Toutes nos sincères excuses à Yann Bahou »

C’est par le biais d’une publication sur sa page Facebook que l’animatrice radio et télé ivoirienne Yann Bahou relatait le calvaire qu’elle aurait subi le 14 septembre dernier dans les services de l’immigration de l’aéroport de Libreville. Selon son témoignage, un traitement inhumain lui aurait été infligé, entre privation de liberté et confiscation de ses téléphones, avant un rapatriement en Côte d’Ivoire pour défaut de justificatif professionnel, alors que la jeune femme se défendait d’avoir été en voyage privé et familial. Des événements qui ont suscité l’indignation au sein de l’opinion gabonaise, comme en témoigne cette lettre d’excuses à l’initiative de Meboon Môôn Meba Ondo, notre chroniqueur politique.

Bonjour chère sœur Ivoirienne,

Je suis Meboon Môôn Meba Ondo, Gabonais et chroniqueur politique du Journal Echos du Nord. Je suis donc comme toi du domaine de la communication.

En me réveillant ce matin (hier, ndlr), j’ai découvert avec regrets la mésaventure que tu as vécue dans les services de l’immigration de notre principal aéroport. Un traitement inhumain que nul Gabonais ayant le cœur battant à gauche ne saurait tolérer.

En mon nom propre, au nom de la corporation, et au nom de tous mes compatriotes qui seront solidaires de ce message, je voudrais que tu retrouves entre ces lignes l’expression de nos sincères excuses.

Comme dans tous les pays, ce type de dérapages existe du fait de l’ignorance des lois en vigueur et des recrutements hasardeux (sans enquête de moralité à bien des égards) dans nos armées. Nous, hommes et femmes de la presse gabonaise, sommes tout aussi victimes de ces traitements dans notre pays.

Pour tout te dire, j’ai vécu en Afrique de l’ouest, au Ghana. En cinq ans, aucun policier ne m’a indignement interpellé, ni sur le territoire ni lors de nos entrées et sorties du pays.

J’ai été en Côte d’Ivoire, où j’ai passé une demi-journée à l’aéroport. J’ai été traité dignement. J’ai même été nourri par un « Môgô » qui est allé nous acheter de l’Attieké et des alocos pour meubler le temps, en attendant notre avion. Je suis donc indigné par ce que certains de nos compatriotes vous ont fait.

Mais je voudrais te rassurer que tous nos policiers ne sont pas ainsi. J’espère que vous le découvrirez de vous-mêmes lors de votre prochain séjour chez vous, chez nous au Gabon.

À mes amis ivoiriens, j’ose espérer que ce malheureux événement ne brisera pas nos liens d’amitié bâtis depuis des années. Je souhaite revenir à « Babi » et y séjourner pacifiquement.

Nous invitons nos autorités compétentes à prendre des sanctions à la hauteur de ce dérapage contre les policiers indélicats et ce, dans l’optique de conserver les bons liens diplomatiques existants entre nos deux pays.

Cordialement.

Étienne Francky Meba Ondo
Dit Meboon Môôn Meba Ondo

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