Jessye Ella Ekogha, actuel porte-parole de la présidence de la République, est jugé incompétent par nombre de ses camarades du Parti démocratique gabonais (Bongo-PDG).
La lâcheté étant souvent la chose la mieux partagée au sein du Parti démocratique gabonais (Bongo-PDG), ceux de ses militants qui estiment que Jessye Ella Ekogha n’est pas à la hauteur de sa fonction préfèrent le chuchoter dans l’arrière-cuisine.
Il lui est reproché, d’une part, son manque de réactivité face aux actualités qui éclaboussent son patron, Ali Bongo Ondimba et, d’autre part, son défaut de pertinence attaché aux questions de gouvernance.
Du manque de réactivité…
Alors que les récentes révélations internationales sur les « Pandora Papers » ont davantage terni l’image déjà peu reluisante d’Ali Bongo Ondimba — nommément cité par l’enquête –, Jessye Ella Ekogha a choisi, des jours plus tard, d’y répondre par la plaisanterie. Ce, en méprisant la portée politique négative suscitée par cette actualité au sein de l’opinion nationale. Le mal est fait. N’en déplaise aux petits rattrapages inaudibles de la présidence de la République.
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C’est ce que pensent tout aussi ses camarades lâches du Bongo-PDG. Lesquels n’hésitent d’ailleurs pas à commander quelques articles à charge contre le fameux porte-parole, via des sites en ligne dont les labels naissent aussi vite qu’ils disparaissent.
Au point que d’autres en viennent à regretter l’époque du porte-parolat à la présidence de la République de l’actuel ministre de l’Energie, Alain Claude Bilie By Nze, dit « Bilie the kid ». Ignorant peut-être naïvement que ce dernier, en se rasant chaque matin, pourrait plutôt se projeter vers des sphères bien plus hautes. Les initiés auront compris.
Du défaut de pertinence…
Peu de Gabonais accordent du crédit au fond des débats portés par Jessye Ella Ekogha.
Lors de sa dernière conférence de presse du 7 octobre, il affirmait, s’agissant de la vaccination obligatoire, que : « l’idée n’est pas d’arriver à une vaccination obligatoire. Le premier objectif, c’est qu’il y ait une prise de conscience de la part des populations et que ça se fasse volontairement ».
Comment prendre un tel personnage au sérieux, lorsque des faits indiscutables démontrent que cette vaccination est déjà obligatoire au sein de certaines administrations civiles et militaires ? Comme le témoigne très explicitement la note de service n°3049/CCFPN/PPL-CAB du 28 septembre 2021, signée du préfet de police de Libreville à l’endroit de l’ensemble des personnels placés sous son autorité.
Il s’agit d’une injonction visant l’obligation vaccinale. D’autant que cette note se conclut par des menaces : “Tout réfractaire aux présentes instructions s’expose à des sanctions. L’ensemble des responsables d’unités sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution stricte des présentes instructions”.
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Heureusement que la contestation vis-à-vis des approximations de Jessye Ella Ekogha est désormais interne à son parti politique. Parce qu’au-delà, on choisit de rigoler de ses sorties médiatiques puériles.