
Alors qu’elle était invitée à s’exprimer solennellement à la mairie de Paris le 6 octobre dernier, dans le cadre des échanges relatifs à la préservation des forêts du bassin du Congo, la maire de Libreville, Christine Mba Ndutume, a couvert le Gabon de honte par son incapacité à lire un simple discours, mettant ainsi à nu au niveau international le « kounabélisme » tant dénoncé au Gabon.
Lamentable. Ridicule. Médiocre. Les qualificatifs fusent depuis deux jours face au honteux spectacle auquel s’est livrée la maire de Libreville à Paris. Celle qui a prononcé « panalistes » en lieu et place de « panélistes » , avant d’achever l’auditoire par ses « République gabonais » et autres approximations indignes de sa fonction.
Des observateurs n’ont pas manqué d’éloges à son endroit. Morceaux choisis :
- Même un élève gabonais du cycle primaire lirait mieux ce texte que, vraisemblablement, d’autres ont écrit de bout en bout ! Elle semblait le découvrir sur la tribune. Triste pour l’image de notre pays !
- Quand je pense que des gens à la présidence de la République ont fait virer un monsieur éloquent comme Eugène Mba (précédemment maire de Libreville, Ndlr) pour imposer une telle calamité…
- Voici ce que produisent les promotions fantaisistes par copinage. Avec tous les talents qu’il y a dans ce pays, on va toujours responsabiliser des personnes serviables, quitte à risquer de rabaisser nos institutions. Quelle honte !
- Quand le concept de « décennie de la femme » n’a de visage que la médiocrité. Hier, c’était la maire de la région d’Iboundji qui livrait un spectacle similaire. Rose Christiane Ossouka Raponda elle-même, Première ministre, inventait le concept de « remetteurs de cause » pour parler des opposants qui remettent en cause les décisions gouvernementales. Cette fois, la boucle est bouclée.
Des réactions non exhaustives qui traduisent le sentiment de désolation partagé par de nombreux Gabonais à la suite des frasques parisiennes de dame Christine Mba Ndutume.
Pourtant, lors de son installation le 16 juillet à la tête de la mairie de Libreville, la bonne dame était présentée par le gouverneur de la province de l’Estuaire, Francoise Dikoumba, comme «un cadre supérieur ayant exercé d’importantes responsabilités au sein de l’administration gabonaise, en diplomatie, au Sénat et dans quelques cabinets ministériels (Santé, Transport, Aménagement du territoire, Enseignement supérieur). »
Tout ce verbiage cachait en réalité une promotion digne d’une « kounabéliste ». Concept qui véhicule au sein de l’opinion nationale les dérives du Parti démocratique gabonais (PDG) à l’endroit d’une femme gabonaise chosifiée. Celle davantage invitée à remuer les reins au sein des groupes d’animation politique et interdite de se distinguer par l’intelligence, la prise honorable de responsabilité et la réflexion. Un triste héritage savamment entretenu par le Bongo-PDG d’Omar Bongo Ondimba d’hier, et celui d’Ali Bongo Ondimba d’aujourd’hui.
Vivement la fin de cette honteuse et médiocre gouvernance.
(Source internet).