Covid-19 | « Créol, tais-toi quand le sujet te dépasse ! »

Il y a deux jours, l’artiste gabonaise à scandales, Creol, invitait les Gabonais à aller se faire vacciner contre la Covid-19 depuis sa page Facebook. Une propagande que nombre de ses fans rejettent, à juste titre.

Le débat sur la vaccination contre la Covid-19 divise toujours autant la société gabonaise. Si le gouvernement multiplie les communications et les injonctions pour une vaccination implicitement devenue obligatoire au sein des administrations, nombreux sont celles et ceux qui s’y opposent.

Il est donc inconcevable qu’au moment où l’opinion nationale attend des explications scientifiques et médicales objectives, des personnes qui ne sont ni habilitées, ni du milieu médical, s’amusent à inviter les populations à participer à ce que d’aucuns qualifient d’« expérimentation médicale à l’échelle mondiale » .

Publication de la Page Facebook de l’artiste Creol.

« Combien de personnes récemment vaccinées contre la Covid-19 sont à la suite décédées, sans qu’on ne nous explique cette contradiction ? », s’interrogeait un étudiant de l’université Omar Bongo.

Le Parlement gabonais est donc attendu sur ses prérogatives visant le contrôle de l’action gouvernementale.

Le chef de l’Exécutif, Ali Bongo Ondimba, étant soupçonné de durcir prochainement les mesures de restrictions relatives à cette crise sanitaire, pendant que les responsables d’administrations conditionnent l’accès aux édifices publics par la présentation d’un carnet de vaccination Covid-19, nul doute que les libertés individuelles et fondamentales seront violées. Ce qui est inacceptable.

Le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a toujours estimé, lors de ses campagnes de sensibilisation, que la vaccination ne pouvait se faire que sous « consentement éclairé ». Une posture qui remet en cause la vaccination obligatoire en cours de téléchargement.

Au regard de tout ce qui précède, il serait raisonnable que les spécialistes du divertissement et autres troubadours des réseaux sociaux restent à leur place. La Santé publique est un sujet trop sérieux pour que des artistes à l’expression publique douteuse s’érigent en directeurs et directrices de nos consciences.

À bon entendeur…