Education nationale | Objectif : « zéro violence » en milieu scolaire

Le gouvernement gabonais, via le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert des technologies, de l’Education nationale, chargé de la Formation civique, a organisé, du 29 au 30 septembre dernier, un séminaire dont le thème s’intitulait : « Non aux violences en milieu scolaire ».

Sous l’égide du ministre de tutelle, Patrick Mouguiama-Daouda, les travaux s’ouvraient avec la participation des représentants d’organismes internationaux partenaires tels que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Respectivement représentés par leurs résidents au Gabon, Noël Marie Zagre et Éric Volbi.

La cérémonie a été initiée par les allocutions de ces deux hôtes, avant que le ministre de l’Education nationale, Patrick Mouguiama Daouda, n’ouvre solennellement les travaux.

Plusieurs spécialistes et experts de la problématique ont entretenu l’audience de circonstance composée de représentants d’associations des parents d’élèves, de responsables syndicaux du secteur éducatif et de membres des confessions religieuses.

Les présentations ont évoqué les différents types de violences en milieu scolaire et professionnel éducatif. À ce sujet, il a été constaté que les élèves comme les personnels administratifs en sont les victimes. Une violence qui est non seulement physique (agressions à l’arme blanche par exemple) mais aussi psychologique, verbale et sexuelle (harcèlements des enseignants sur leurs élèves ou collègues).

Pour mieux comprendre les proportions de ce phénomène contre lequel le ministère de l’Education nationale a dit être en guerre depuis un an, avec « des résultats encourageants grâce au soutien de plusieurs partenaires», des graphiques illustratifs et des données chiffrées ont été exposés :

“Vous auriez remarqué que le gouvernement a réagi immédiatement à travers différentes interviews. Celle du secrétaire général du ministère de l’Education nationale qui a présenté les résultats obtenus à la suite du déploiement des auxiliaires de sécurité aux abords des établissements. Celle du représentant du projet PISE (Projet d’investissement dans le secteur éducatif, Ndlr) au niveau de l’Education nationale qui a présenté le dispositif de prévention des agents de la sécurité scolaire. Celles très édifiantes des représentants de l’UNICEF et du ministère qui a présenté les résultats de l’enquête massive, qui a permis de donner un visage aux violences en milieu scolaire. Celle de la Police qui a travaillé avec nous et qui a insisté sur le fait que le dispositif que nous avons mis en place a contribué à baisser le chiffre des violences observées en milieu scolaire en 2020-2021, comparativement à 2019-2020. Donc, on voit clairement des signes intéressants et prometteurs de la politique que nous avons mise en place. Seulement, il fallait faire en sorte que ces politiques, qui intervenaient au niveau des établissements, et qui mettaient à contribution la Police et les acteurs de l’établissement, soient élargies à d’autres acteurs de la société toute entière. Pour que nous menions ensemble cette stratégie de lutte contre les violences en milieu scolaire”, renchérira le ministre Patrick Mouguiama Daouda.


Gageons que les multiples recommandations issues dudit séminaire feront l’objet d’un suivi permanent pour permettre au gouvernement de prévenir plutôt que de réagir aléatoirement après la survenance d’un cas de violence en milieu scolaire.

Par Paul Mbeng, journaliste-reporter.

A propos de l'auteur

Articles similaires