Gabon-Education | Brice Oligui Nguema offre le « Béret vert » aux mwanas…
Libreville, 23 octobre 2021 | Quasiment deux ans après son arrivée au commandement de la Garde républicaine, on croyait qu’au titre de ses états de service au sein de ce corps, l’on n’alignerait que les hauts murs du bataillon des blindés de l’aéroport ; quelques parades où il apparaissait porté en triomphe par des éléments de ses troupes ; voire des équipements qui avaient soulevé l’ire de quelques hiérarques au ministère de la Défense.
Évidemment, non ! Car, au sein du bouquet de verdure de la cité de la Démocratie, il a fait construire un établissement scolaire pour les « mwanas »* des militaires de la Garde républicaine, et pour ceux des personnes civiles selon des quotas envisagés.
Cet établissement, baptisé du nom de la première dame Sylvia Bongo Ondimba, a été inauguré par sa petite majesté Ali Bongo Ondimba, ce vendredi 22 octobre 2021.
Réalisé dans un délai de 11 mois, en prenant en compte les restrictions du confinement relatif à la Covid-19, l’ensemble a été construit sur une surface de 6500 m2 par la CITP, une entreprise de droit gabonais. Il se compose d’une garderie, d’un pré-primaire et d’un cycle primaire complet. Cette infrastructure comprend aussi des aires de jeux, une bibliothèque, une infirmerie, une salle informatique et une cantine attenante à une cuisine.
Quant à l’organisation de cet ensemble, le cycle primaire est logé par deux bâtiments R+1 ; tout comme un R+1 abrite la direction de l’école avec deux logements, dont un affecté au chef d’établissement. Côté sécurité, une barrière l’entoure et donne à l’entrée sur un poste de surveillance. Des parkings ont également été prévus pour contenir un nombre conséquent de véhicules de parents d’élèves.
Le concept de cet établissement s’inscrit dans un esprit d’ouverture. A cet effet, des quotas ont été fixés pour accueillir les enfants issus du milieu civil à hauteur de 40%, et 60% réservés aux enfants de militaires.
Il restera cependant un défi : celui de la performance scolaire. Un défi qui ne pourra être relevé que par la qualité des enseignants et des enseignements.
Car, une chose est d’ériger de beaux bâtiments, une autre est de leur tisser une réputation qui réponde aux exigences de formation du moment. L’on croit deviner que les cours ayant débuté depuis le 27 septembre dernier, les dispensateurs de savoirs de cet établissement n’émargent dans aucun des syndicats actuellement en grève à cause des conditions d’apprentissage au sein de l’école publique.
Cette réalisation de Brice Oligui Nguema, commandant en chef de la Garde républicaine, en plus de donner une leçon à l’immobilisme des autres chefs de corps, révèle à plus d’un titre l’absence de volonté du gouvernement gabonais pour résorber le déficit d’infrastructures scolaires dans le secteur éducatif public.
*Mwanas : « enfants » en langage populaire du Gabon.