Echos du Nord – Votre journal d'actualités et d'analyses du Gabon

Les ex-agents de l’ANGTI perturbent la journée de travail d’Ali Bongo Ondimba

Les ex-agents de l’ANGTI perturbent la journée de travail d’Ali Bongo Ondimba

Depuis la suppression de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) le 2 octobre 2020 en Conseil des ministres, ses ex-agents broient financièrement du noir, en l’absence de l’exécution de leur plan social. Une situation qui les contraint à exiger directement l’intervention d’Ali Bongo Ondimba.

Ils avaient pourtant prévenu qu’ils iraient s’adresser directement au chef de l’Exécutif si les différents ministres impliqués dans le règlement de leur dossier ne montraient pas une réelle volonté.

Ce matin, après une rencontre qui s’est terminée en queue de poisson avec le secrétariat général du ministère du Budget, les anciens agents de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) se sont déportés à la présidence de la République. Si, par égard pour Ali Bongo Ondimba, ils n’ont plus donné le concert de casseroles prévu, ils ont tout même déployé une banderole qui a attiré l’attention de l’opinion nationale sur leur sort. 

La semaine dernière, les anciens de l’ANGTI ont été reçus par le ministre des Travaux publics, Léon Armel Bounda Balonzi, qui leur avait tenu de belles paroles sur le paiement du plan social. Parce que cela fait un an que ces pères et mères de famille attendent le versement de leur solde de tout compte. Ils ne cachent pas qu’ils sont au bout du rouleau.

Il y a quelques mois, les ex-agents de l’ANGTI avaient rencontré la ministre de l’Economie, Nicole Roboty Mbou, dont le département s’était occupé de la confection du plan social par le canal du liquidateur. Selon nos informations, le dossier a depuis lors été transféré au ministère du Budget pour le paiement des droits. Ceux-ci avaient d’ailleurs été revus à la baisse par le liquidateur, malgré l’intervention de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga).

Le secrétaire général de la présidence de la République, Jean Yves Teale, ne peut pas dire qu’il est surpris de la présence des anciens agents de l’ANGTI aux abords de l’institution. Ses hôtes du jour l’avaient saisi en août dernier de leur situation de précarité qui perdure. Il avait promis d’en informer le chef de l’Etat, d’autant que jusqu’à la veille de sa suppression, l’ANGTI était rattachée à la présidence de la République.

Pour avoir accompagné le chef de l’Exécutif dans la réalisation de projets dits prioritaires, les ex-agents de l’ANGTI sont détenteurs d’informations jugées hautement confidentielles par les dirigeants de l’entité. Le risque est qu’ils les balancent sur la place publique, sous l’effet de la colère due à ce qu’ils considèrent comme du mépris. 

Articles connexes