Libreville, le 7 décembre 2021 | Face à l’obstination du Gouvernement, le président de Dynamique Unitaire Gabon (DU), Jean Rémi Yama, a lancé un mot d’ordre en appelant à une « ville morte » dans tout le Gabon le 15 décembre prochain.
DU s’insurge contre des mesures prises dans le cadre de la prévention contre la COVID-19. Mesures que la centrale syndicale juge « suicidaires », vu qu’elles vont à l’encontre du bien-être des travailleurs et des populations.
Faut-il le rappeler, le Gouvernement avait décidé de l’augmentation des tests PCR au départ gratuits, puis fixés à 5 000 FCFA, avec une option VIP dont le coût était de 20 000 FCFA.
En d’octobre dernier, de nouvelles mesures ont subitement été prises dans le sens de durcir l’accès aux tests PCR. Aussi, le tarif ordinaire du test PCR va passer de 5 000 FCFA à 20 000 FCFA à l’échéance du 15 décembre 2021, et à 50 000 FCFA dans la zone VIP. Le tout pour une validité de 14 jours.
Ainsi, ceux des Gabonais — la majorité– qui refusent la vaccination comme solution préventive, parce que mal informés ou septiques quant à la fiabilité des vaccins, devront effectuer un test tous les 14 jours pour avoir accès à certains lieux et administrations publics.
La centrale syndicale DU soulève donc l’incapacité des populations les plus démunies à pouvoir répondre financièrement à ces nouvelles exigences prétendument sanitaires. Ce, au regard de la paupérisation de la majorité d’entre elles. Avec ceci de particulier : les familles gabonaises sont généralement nombreuses.
Comment par exemple, avec de telles conditions, un père de famille pourrait-il faire passer des tests PCR à toute sa maisonnée qui comprendrait huit (8) membres au minimum ? Ce dernier devrait débourser 320 000 FCFA/mois pour répondre aux exigences du Gouvernement. Ce qui sera quasiment impossible, vu le coût de la vie et le niveau actuel du pouvoir d’achat des masses populaires.
L’on a vite fait de comprendre qu’il ne s’agissait là que d’une mesure tendant à imposer le vaccin aux populations gabonaises, plutôt que de leur laisser la liberté de se faire vacciner ou non, selon des dispositions de la charte de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Celle qui prône la liberté individuelle en ce qui concerne la vaccination.
C’est pour dire « NON » à cette subtilité de la « vaccination forcée » sous-jacente aux mesures annoncées par le Gouvernement, via le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, que Jean Rémi Yama et sa centrale syndicale Dynamique unitaire (qui regroupe les syndicats les plus actifs du monde du travail) ont donné un seul mot d’ordre aux Gabonais de tout bord (travailleurs du privé comme de la fonction publique, élèves, étudiants, commerçants, transporteurs, etc.) : « 𝗟𝗲 𝟭𝟱 𝗗é𝗰𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲, 𝗼𝗻 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗲 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗻𝗼𝘂𝘀 ! »